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La marche aide à régénérer le cerveau : elle élimine les soucis et soigne le stress
Nous devons garder à l’esprit que sans nous en rendre compte, certaines habitudes font que notre cerveau finit par être « automatisé » et donc, stressé. Le plus grand ennemi de notre cerveau est la routine. Le simple fait de réaliser les mêmes choses tous les jours aux mêmes moments, nous entraine dans une sorte de dépression et de découragement. En effet, petit à petit, notre cerveau devient de plus en plus lent.
 Selon le docteur José Ángel Obeso, les cerveaux automatisés se trouvent surtout dans les grandes villes, chez les personnes qui consacrent très peu de temps à leurs propres besoins, qui vivent dans les grandes zones urbaines cernées par la pollution, et qui souffrent d’un stress extrême.
MARCHER EST UN ACTE DE LIBÉRATION PERSONNELLE : “Les marcheurs n’ont pas d’obligations, seulement le simple plaisir de se libérer petit à petit en marchant ». Selon le docteur José Ángel Obeso, les bienfaits ne se remarquent pas le premier jour, mais quand les patients marchent déjà depuis au moins une semaine et qu’ils en font une habitude de vie. C’est alors que nous commençons à remarquer les résultats thérapeutiques suivants:

1. Lorsqu’on marche, notre cerveau ne se préoccupe de rien : La marche est une activité à la portée de tous et qui permet de recevoir une dose extra d’oxygène et d’air pur de la nature. C’est à ce moment que l’on commence à stimuler notre lobe frontal, celui qui est en lien avec la créativité et le moral. Si à cela nous ajoutons la libération naturelle d’endorphines, la magie se produit. Le cerveau se sent plus euphorique et optimiste.
2. Grâce à un meilleur moral, une augmentation de la créativité apparaît : Il n’y a pas de pressions, on laisse tomber le négativisme et l’hormone cortisol que l’on sécrète à cause du stress disparaît. Nous nous sentons plus détendus, plus enthousiastes, et plus confiants.
3. Nous sommes habitués à bouger dans des petits espaces : Notre foyer, notre travail, les restaurants, les supermarchés et d’autres lieux que nous fréquentons, sont des espaces limités dans lesquels, habituellement, s’allument les tensions.
Cependant, le simple fait de commencer à marcher dans un espace naturel et ouvert est un merveilleux acte de libération et de détente.
4. Selon le docteur José Ángel Obeso, nous devons chercher, avant tout, le contact avec la nature : L’idéal est de remplir nos poumons d’oxygène pur, et que nos yeux découvrent de nouveaux horizons, des paysages stimulants grâce auxquels notre cerveau s’enrichit.
Soyez conscients que marcher est bien plus efficace qu’un analgésique ou n’importe quelle vitamine :)

Source : recettesenfamille
Le l'ail dans l'huile d'olive est l'antibiotique le plus puissant de votre maison.
ail remede miracle

Vous pouvez mettre des gousses d’ail après les avoir percées avec une fourchette ou une aiguille stérilisée, les mettre dans une bouteille d’huile d’olive, puis fermer la bouteille et la laisser reposer pendant deux semaines, puis boire trois cuillères à soupe chaque matin.

Traitements et bienfaits:

▪ Purification du sang
▪ Filtrage hépatique
• Bénéfique dans le traitement des hémorroïdes
• Traitement des douleurs articulaires.
• Traitement de perte de cheveux.
▪ En plus, Efficace contre plusieurs autres maladies telles que les problèmes cardiaques, l'hypertension artérielle et le rhume

Partagez autant que possible afin que d’autres puissent en bénéficier. .....
Devenir mère, c'est assumer l'un des rôles les plus difficiles et les plus importants de votre vie ; on prend de nombreuses responsabilités et on essaie d'avoir la réponse aux innombrables doutes qui se chevauchent chaque jour dans la tête - ou au moins on essaie de les trouver.
Les enfants n'ont pas besoin d'une maman parfaite, ils ont besoin d'une maman heureuse
 Il est impossible d'accomplir une telle tâche de manière impeccable et sans se tromper : il n'existe pas de formule universelle pour être de bonnes mères, mais chacune le fait à sa manière, avec son enfant, dont elle apprend, en plus d'enseigner. Essayer d'être une mère parfaite n'est pas seulement impossible, mais c'est aussi contre-productif, car cela entraîne de la frustration et empêche de profiter des joies de la maternité.

Parfois, nous exigeons le maximum de nous-mêmes et, dans notre quête de la perfection, nous étouffons notre spontanéité et nous nous empêchons d'apprendre de nos erreurs. La tâche de chaque mère devrait être de contribuer à la formation de ses enfants, dans un environnement caractérisé par l'amour et le respect, afin qu'ils puissent apprendre à être heureux.

Cependant, nous oublions que les enfants apprennent beaucoup de l'exemple que nous leur montrons : cela signifie que si la mère est satisfaite d'elle-même et de sa vie, elle apprendra à ses enfants à être heureux. Une mère doit d'abord se sentir à l'aise dans son rôle de mère, avoir confiance en elle-même et en son instinct : c'est seulement ainsi qu'elle peut établir un lien authentique, direct et profond avec son enfant.
Les enfants n'ont pas besoin d'une maman parfaite, ils ont besoin d'une maman heureuse

Aucun enfant n'a besoin d'une mère parfaite : lui aussi apprend en expérimentant et donc en faisant des erreurs. Ce sont les mères qui s'imposent souvent de devenir les meilleures, plus que tout autre chose pour montrer aux autres qu'elles sont capables. Pourtant, la seule personne qui devrait impressionner par ses capacités est son enfant, qui, lui, ne sera fasciné que par une mère joyeuse et heureuse, en paix avec elle-même et les autres ; une femme qui n'a pas cessé de se découvrir et de se réaliser simplement parce qu'elle est devenue mère, mais qui considère cette magnifique expérience comme faisant partie de ce qu'elle est, et qui ne renonce pas à approfondir les autres.

Car une maman est aussi une femme, une amie, une sœur, une épouse, une artiste, une travailleuse et tout ce qui fait vibrer son esprit et bouger son corps : il est important de ne pas l'oublier, pour pouvoir être heureuses et ainsi rendre heureux ses enfants.

Alors, il est primordial de passer du (bon) temps avec les enfants. Même si la routine est importante, ne transformez pas votre maison en armée. Prenez régulièrement du temps avec vos enfants. Sortez ensemble afin de vous créer des souvenirs en famille. Tout compte : les jeux au parc, les chansons dans la voiture pendant que vous les emmenez à l'école, les soirées-cinéma improvisées, le pain doré du samedi matin, les bricolages des jours pluvieux et les histoires avant de dormir.

Malgré les petites difficultés quotidiennes, il existe une multitude de façons de vous amuser en famille.

Le jeûne intermittent pour rajeunir nos cellules
Les cellules de notre corps ont la capacité de se réparer elles-mêmes. Ce processus est appelé l'autophagie et s'apparente à un rajeunissement cellulaire. Il peut être déclenché par un procédé très simple: le jeûne. Découvrons-comment.


Qu’est ce que l’autophagie des cellules ?

L’autophagie est la capacité des cellules d’éliminer les substances indésirables qui ont pu pénétrer en elles. C’est notamment le cas des virus, des bactéries et des toxines. Autophagie signifie "qui se mangent elles-mêmes". En réalité, les cellules éliminent les particules usées et étrangères.


Des millions de réactions se produisent quotidiennement dans nos cellules. Parmi ces réactions, certaines génèrent des composants indésirables ou endommagés. Lors du processus de l’autophagie, ces "déchets" vont être automatiquement recyclés par la cellule.

Pour résumer, l’autophagie est la capacité des cellules à se réparer toutes seules.

Le jeûne pour rajeunir les cellules

l'un des objectifs du jeûne est de stopper l’ingestion de toxines par l’organisme. Le jeûne permet également d’activer le processus d’autophagie des cellules. Contrairement aux méthodes de détoxication habituelles qui visent à éliminer les toxines par les organes d’élimination, le jeûne fait appel à l’autophagie pour nettoyer l’organisme "de l’intérieur". Grâce à l’autophagie, les cellules sont nettoyées mais aussi restaurées.

Le jeûne intermittent : mode d’emploi

Nous l’avons vu, pour déclencher l’autophagie dans ses cellules, il faut jeûner. Inutile cependant d’entamer de longs jeûnes, les jeûnes intermittents se révélant très efficaces. Nous vous proposons deux méthodes simples à mettre en œuvre :

Le jeûne de 16 heures.
Sa particularité : il suffit de ne sauter qu’un seul repas, le petit déjeuner, le déjeuner ou le repas du soir. Il convient que le repas précédant le jeûne soit léger afin d’avoir une digestion courte. Ce jeûne est très facile à mettre en place et peut se répéter une à trois fois par semaine.

Le jeûne de 24 heures
Même principe que le jeûne de 16 heures, sauf qu’il faut sauter deux repas. Il peut s’effectuer une fois par semaine, ou tous les 15 jours.
D’une manière générale, les jeûnes courts ne présentent pas de risques pour la santé. Durant le jeûne, vous pouvez bien évidemment consommer de l’eau ou des tisanes à volonté. La fréquence des jeûnes est à adapter par chaque personne, selon sa constitution propre. Les personnes les plus fragiles ne peuvent les entreprendre que sous avis médical.

Les bienfaits des jeûnes intermittents

Une étude de 2011 a montré que 24 heures de jeûne augmentent le taux d’hormones de croissance et diminuent les risques de diabète et de maladie cardiovasculaires.
Des études portant sur les maladies neurodégénératives ont montré que les neurones pouvaient éliminer leurs toxines pendant un jeûne intermittent.
L’autophagie peut également traiter les dépôts qui apparaissent avec le vieillissement et les maladies liées à l’âge.
Enfin, l’Ayurveda (médecine traditionnelle indienne) préconise des jeûnes courts pour traiter des troubles de la santé ou pour améliorer la longévité.
D’une manière générale, on pourrait considérer le jeûne comme une technique anti-âge puisqu’il fait intervenir l’autophagie, responsable du renouvellement des cellules.


Le stress peut se manifester de différentes manières : cette boule à l’estomac quand vous arrivez à un dîner où vous n’aviez pas envie d’aller, cette lourdeur dans la poitrine quand vous attendez les résultats de votre bilan médical, ce bouillonnement dans la gorge lorsque vous voyez votre to-do-list interminable…
Le stress est un tueur silencieux


 Vous connaissez chacune de ces situations. Peu importe celle qui vous est la plus familière, une chose est sûre : ce n’est bon ni pour votre corps, ni pour votre âme, ni pour votre cerveau. Une étude récente publiée dans le British Medical Journal a découvert qu’éprouver un stress extrême (tel qu’un divorce, une maladie ou la perte d’un emploi) augmente votre risque de développer la maladie d’Alzheimer de 21% et toute forme de démence de 15%, ce qui donne tout son crédit au vieil adage : « tout est dans la tête ».
Même si les facteurs de stress des êtres humains vont des finances aux relations, le corps doit s’adapter. Quand vous voyez votre compte dans le rouge par exemple, vous activez le système nerveux sympathique de votre corps, ou réponse combat-fuite. Votre cœur commence à battre plus vite, le cortisol se déverse dans tout votre corps et votre cerveau pompe de l’oxygène pour vous préparer au combat à venir. Sauf qu’il n’y a pas de combat. Juste une course précipitée au distributeur bancaire. Et cela se produit à chaque fois qu’il est activé. Et, comme le montre la recherche, ces ressources de stress chronique peuvent être puisées dans tout votre corps.

Le soulagement : Maintenant que vous savez ce que le stress fait à votre corps, utilisez la technique la plus approuvée par les spécialistes pour le diminuer : la méditation. Il n’est pas question ici de statues de Bouddha et d’encens. En fait, la méditation est juste un terme générique pour des pratiques comme la pleine conscience, les mantras, la méditation guidée, le yoga et les techniques de respiration profonde, dont la recherche a montré qu’elles peuvent tout faire, de réduire le stress à favoriser la perte de poids ou conjurer des maladies comme la maladie d’Alzheimer, le cancer et une tension artérielle élevée.
Vous êtes stressé maintenant ? Essayez la technique de respiration en 4-7-8 du Dr Andrew Weil, professeur à Harvard, qu’il appelle « tranquillisant naturel » pour le système nerveux. Inspirée par le yoga, cette technique permet de s’endormir en moins d’une minute. Voici la procédure à suivre :
En position assise, maintenez votre dos droit et vos pieds sur le sol. Avec votre langue, appuyez sur votre palais, derrière vos dents de devant, pendant tout l’exercice. À présent, expirez à fond par la bouche, et refermez la bouche une fois que vous aurez expulsé tout l’air de vos poumons. Inspirez doucement par le nez en comptant jusqu’à 4. Retenez votre souffle en comptant jusqu’à 7. Expirez en comptant jusqu’à 8, en vidant vos poumons complètement. Renouvelez 3 fois de suite pour vous détendre et retrouver la paix intérieure.

En ce moment, vous avez peut-être remarqué que vos lèvres étaient complètement au bout du rouleau à cause du froid ambiant. Particulièrement sensibilisées par les températures, elles deviennent sèches, abîmées et vraiment rêches. En plus d’être moins jolies et moins agréables pour faire des bisous à vos proches adorés, elles sont aussi inconfortables, voire douloureuses si vous arrachez les petites peaux avec vos dents (une mauvaise habitude qui crée des plaies. Et le réflexe de mettre de la salive aide sur le coup, mais empire ensuite la situation en créant plus de sécheresse. Voici 5 soins à faire à vos lèvres pour leur rendre leur douceur originelle.


5 très bons soins pour adoucir et réparer vos lèvres très gercées


1) L’huile de coco à la place du baume : 

L’huile de coco à la place du baume :

Nombre de baumes à lèvres ne servent strictement à rien. Remplacez-les plutôt par de l’huile de noix de coco, un super produit naturel qui prend soin de notre beauté de la tête aux pieds. Sur les lèvres, l’huile va retirer les sensations de tiraillement, hydrater les lèvres en profondeur et augmenter l’absorption des vitamines. Tamponnez-en une petite touche quand c’est nécessaire et gardez un petit pot à portée de main.

Vous pouvez aussi tester cela avec du miel.

2) Un masque au concombre pour réhydrater : 


Un masque au concombre pour réhydrater


Le concombre apaise, réhydrate (il est composé à 90 % d’eau) et donne des lèvres en bonne santé, notamment grâce à sa vitamine C qui favorise la production de collagène. Il suffit d’en réduire une petite quantité en purée et de l’appliquer matin et soir comme un masque à laisser poser quelques minutes.


3) L’aloe vera pour hydrater, apaiser et réparer vos lèvres : 

L’aloe vera pour hydrater, apaiser et réparer vos lèvres


Cela fait très longtemps que l’aloe vera est utilisé pour ses propriétés médicinales. Utilisé sur les lèvres, il les répare, élimine les peaux mortes et promeut une croissance cellulaire saine. Il suffit pour cela d’utiliser le gel de la plante comme un baume à lèvres.


4) Le thé vert pour soulager ses gerçures : 

Le thé vert pour soulager ses gerçures


Grâce à ses antioxydants et ses tanins, il rend les lèvres plus souples. Par ailleurs, il soulage vos lèvres endolories à cause de leurs gerçures. Après avoir fait votre infusion de thé vert, récupérez le sachet et laissez-le un peu refroidir avant de l’appliquer sur vos lèvres. Laissez poser pendant 5 minutes environ… le temps que vos lèvres retrouvent douceur et bien-être.


5) Le masque ultra bénéfique aux pétales de rose et au lait : 

Le masque ultra bénéfique aux pétales de rose et au lait

Pour un soin très cocooning, optez pour les pétales de rose (riches en vitamine E nourrissantes) et les actifs exfoliants très doux du lait (qui hydrate). Mettez quelques pétales dans un peu de lait cru et laissez infuser deux ou trois heures. Écrasez ensuite les pétales en vue d’en faire une pâte à laisser poser 20 minutes sur les lèvres avant de rincer avec de l’eau froide.


À l’heure où s’ouvrent les premiers États généraux de l’alimentation ce 20 juillet, la perspective de créer une filière agro-alimentaire durable fait débat. Si la voie des produits biologiques semble la plus adaptée, toutes les filières bio ne se valent pas. Alors que la Bio se définit comme un projet global, le bio industriel tente de s’emparer du marché. Enquête.

Comment différencier la Bio, du bio industriel ?


« Le modèle de la grande distribution est incompatible avec la Bio », revendique Claude Gruffat, dans son ouvrage Les dessous de l’alimentation Bio (Ed. La mer salée, 2017). Pourtant, le bio de la grande distribution domine 45 % de part de marché, contre 37 % pour les filières spécialisées (La Vie claire, Biocoop, Les Nouveaux Robinsons, etc.) et 18 % pour les circuits courts (AMAP et vente direct)1. Dans ce contexte dominé par les plus grands, de plus en plus de voix s’élèvent chez les petits producteurs, militants et consommateurs, pour dénoncer les industriels qui se lancent dans la vente de produits biologiques, au détriment des valeurs paysannes (respect de la nature, solidarité entre producteurs, autonomie alimentaire, diversité des cultures et des élevages, etc.).

Même si l’enseigne Carrefour affiche sa volonté de créer « Le Bio… pour tous ! » et la filiale Auchan celle de « rendre le bio accessible à tout un chacun » (nous n’avons pas obtenu de réponse sur leurs perspectives pour 2017), les professionnels engagés critiquent le manque de cohérence entre le bio industriel et ses critères sociaux et environnementaux. « La grande distribution achète des produits qui ont fait le tour du monde pour arriver dans l’assiette du consommateur Français. Ce n’est pas cohérent sur un plan environnemental, mais aussi social, parce qu’en général c’est fait sur le dos de gens qui sont payés moins de 2€ par jour à l’autre bout de la planète. », explique le directeur de Biocoop, Claude Gruffat. En proposant des tomates et des fraises en hiver dans les grandes surfaces, la grande distribution répond davantage à une demande, plutôt qu’à des critères éthiques. De plus, le label bio européen a assoupli ses critères depuis sa création en 1999, en autorisant notamment 0,9 % d’OGM dans les produits bio, des traitements médicamenteux (trois par an maximum pour les poules pondeuses par exemple), et la mixité – bio et non bio – des exploitations2.

« Aujourd’hui, une ferme de 1000 vaches en bio, c’est possible », s’alarme le directeur de la coopérative Norabio dans les Hauts-de-France. Si les nouveaux industriels du bio s’arrêtent aux normes fixées par le cahier des charges européen, des projets de très grandes envergures en bio peu soucieux des normes environnementales et sociales, pourraient en effet voir le jour. Les défenseurs de l’agriculture paysanne et locale s’inquiètent ainsi de voir, à terme, les procédés de l’agriculture conventionnelle appliqués au bio, avec la mécanisation accrue de la production et la pression de la grande distribution pour la standardisation des produits3. « Les progrès technologiques et industriels vont de pair avec, soit une baisse des qualités gustatives des aliments, soit une standardisation-homogénéisation des produits, soit encore la disparition, la raréfaction ou le remplacement par des substituts industriels des produits artisanaux (fromages, charcuteries, pain, etc.) », analysait déjà Jean-Pierre Corbeau, professeur de sociologie à l’Université François Rabelais de Tours au XVIIe congrès de l’AISLF (Association Internationale des Sociologues de Langue Française) en 2004.


La guerre des prix

« Le rôle du distributeur a un impact extrêmement important dans le mode de production », souligne Claude Gruffat. En effet, dans l’ouvrage Les coulisses de la grande distribution (Ed. Albin Michel, 2000), Christian Jacquiau affirme que 97 % des produits alimentaires passent par 5 réseaux de distribution : Carrefour-Promodès, Lucie (centrale d’achat commune à Leclerc et à Système U), Opéra (centrale d’achats regroupant Casino-Cora, mais aussi Franprix, Leader Price, Monoprix-Prisunic), Auchan, et Intermarché. Leur position de domination leur permet de négocier des prix à la baisse. Les producteurs, soumis à cette pression, industrialisent leurs méthodes de production pour d’accroître leurs rendements afin de faire des économies d’échelle (voir Kaizen 6).

Selon les études de l’Agence Bio, en 2014 « près de 9 Français sur 10 ont consommé des produits bio au moins occasionnellement, et 6 sur 10 régulièrement »4. La grande distribution saisit ainsi un marché en pleine croissance, mais n’est pas préparée à cette demande car les surfaces agricoles manquent (4 % d’entre elles seulement sont consacrées au bio en France). Alors, au lieu de construire petit à petit des partenariats avec les filières françaises, elles importent des produits de l’étranger. La grande distribution construit donc un bio « qui vient d’ailleurs » selon les mots de Mathieu Lancrix, directeur de Norabio.

Stéphanie Pageot, présidente de la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique (FNAB) rappelle que « de nouveaux acteurs arrivent et sont tentés de s’engager dans une guerre des prix. Mais il faut qu’ils fassent la guerre du prix le plus juste, pas celle du prix le plus bas ! ». Faire appel à des travailleurs à l’étranger permet de baisser le prix des produits bio. Comment déterminer alors un prix juste ? En suivant les principes du commerce équitable et de l’économie sociale et solidaire, selon les acteurs de la Bio. Ainsi, la marque “Ensemble pour plus de sens”, créée en 2000, rebaptisée depuis “Ensemble, solidaire avec les producteurs”, privilégie l’adaptation aux conditions de production pour ajuster les tarifs : « Chaque année, en fonction des aléas climatiques et des rendements obtenus, les prix des produits peuvent varier à l’intérieur d’une fourchette. Ils sont garantis par contrat sur trois ans avec un plancher et un plafond », explique François Péloquin, agriculteur bio et gérant du GIE Ferme de Chassagne, en Charentes.

« Il faut recréer du lien entre les différents acteurs », ajoute Stéphanie Pageot. Décidés à réagir, les différents acteurs de la Bio se regroupent de plus en plus pour anticiper la concurrence des filières industrielles. « Il y a un risque qu’ils fassent pression sur les prix. C’est pour cela que nous devons organiser les filières : gérer la surproduction et s’organiser avec les distributeurs », explique le directeur de la coopérative Norabio basée à Gondecourt, qui regroupe 140 producteurs de fruits, légumes et céréales Bio.



La Bio défend un projet politique, économique et social

À la différence du bio industriel, la Bio entend ainsi respecter la terre, son rythme et ses saisons tout en garantissant une justice sociale pour les travailleurs, mais aussi créer une plus grande autonomie alimentaire et permettre l’accès à une nourriture de meilleure qualité. C’est pour être fidèle à ces principes que certaines filières spécialisées (Les Nouveaux Robinsons, Biocoop…) s’engagent à ne pas laisser, par exemple, de trace d’OGM dans les produits bio, ou à limiter le transport par avion.

Toujours dans la perspective de renforcer les critères de la Bio, la FNAB a créé en 2010 un nouveau cahier des charges français, Bio Cohérence, (ses produits sont disponibles dans les magasins bio engagés et chez certains producteurs) qui s’ajoute à la réglementation européenne et renforce ses critères : il garantit ainsi une nourriture 100 % bio, cultures et élevages confondus, interdit les OGM ainsi que l’élevage hors-sol, et privilégie la vente directe. Il s’ajoute à la liste des cahiers des charges privés comme celui de l’association Nature & Progrès, ou de Déméter pour l’agriculture biodynamique.

« La vigilance du consommateur, c’est d’imposer et de demander que les valeurs qui encadrent la Bio, telles qu’on les a connues dans les réseaux spécialisés jusqu’à maintenant, soient aussi conservées par la grande distribution », préconise Claude Gruffat. Si aujourd’hui les filières internationales n’ont pas pris plus d’ampleur, c’est grâce au consommateur, qui privilégie à 71 % les produits français, selon l’Agence Bio. « La concurrence internationale reste cependant forte. Nous avons tiré la sonnette d’alarme dans les années 1990 et, les consommateurs ont commencé à boycotter les produits venus de Chine, des pays de l’Est ou du Canada. », rappelle François Péloquin, agriculteur bio en Charente.

Il s’agit donc de garder l’esprit critique, en choisissant des produits de saison, bio et locaux. En espérant qu’ « avec les consommateurs, les petits ruisseaux feront les grandes rivières », conclut Claude Gruffat.

1 Chiffres de l’Agence Bio, 2016.

2 Le bio s’use-t-il ? Analyse du débat autour de la conventionalisation du label bio, Geneviève Teil, p.102-118, 2012.

3 Les évolutions des exploitations agricoles bio, Denise Van Dam et Jean Nizet, Revue économie rurale, 2014. 

4 Voir les études de l’Agence Bio.

Source : http://www.kaizen-magazine.com

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